Actus / Quand l’hortithérapie s’expose à l’hôpital pédiatrique Robert Debré…

Comment faire connaître aux familles et aux soignants l’existence des ateliers de jardins de soins qui sont proposés, depuis plusieurs années déjà, au sein de l’hôpital parisien Robert Debré ? En misant sur la puissance de l’image !
Ainsi est née l’idée d’exposer une série de treize photos dévoilant quelques facettes des ateliers destinés aux jeunes malades et animés par Isabelle Launet*, hortithérapeute et… photographe à ses heures. Les clichés sélectionnés mettent en avant le rapport à la terre, l’éveil aux sens dès le plus jeune âge ou encore la pratique des ateliers ‘nature’ jusqu’au chevet des petits malades.
L’événement a pris place du 21 août au 20 octobre dans la médiathèque de l’établissement, lieu idéal en raison de son implantation dans l’espace d’accueil de l’hôpital et de ses parois vitrées offrant à voir la série de photos à tout visiteur. Temps fort préalable, le vernissage a été l’occasion d’échanger avec les invités sur les bienfaits de cette connexion à la nature.
 Cette belle exposition intitulée ‘Des Ateliers dans le jardin de l’hôpital’ est à l’initiative de la responsable de la médiathèque. Elle a pu voir le jour grâce à l’enthousiasme et la pugnacité d’Isabelle Launet. “C’était un moment vraiment important, qui a demandé beaucoup d’énergie, mais l’essentiel était de donner à voir aux familles, aux soignants, via ces photos, ce qui était vécu par les enfants”, confie-t-elle.
Ce projet a reçu le soutien de la direction de l’hôpital, de l’association Robert Debré et de la Maif, qui l’a subventionné. L’accrochage de cette exposition dans d’autres établissements de soin est à l’étude.
* membre actif de la FFJNS depuis sa création, Isabelle Launet fait aussi partie du Conseil d’Administration
Voici une sélection de quelques images de l’expo :
1. Isabelle Launet prépare un atelier en extérieur
2. Le jardin éveille nos 5 sens,
Il réveille nos souvenirs, les expériences sensorielles agissent sur notre moral (voir, goûter, sentir, toucher, écouter).
3. Le jardin mobilise des capacités sensorielles, cognitives et  motrices. C’est également un lieu d’observation qui sollicite l’attention,  mobilise la mémoire.
4. Selon Anne Ribes, pionnière en France des jardins de soins dans son livre Toucher la Terre, « le jardin n’est pas une pilule miracle, cette intervention non médicamenteuse est complémentaire des soins »,  il restaure les fonctions.
Le travail de la terre nous renvoie à nos fondamentaux, c’est une invitation à retrouver nos émotions.
« Le jardin est un complément, un rééquilibrant… de la vie dans les services hospitaliers »  
Mycobacterium vacae bactérie non pathogène vivant naturellement dans le sol ; contribue au bienfait de toucher la terre.
5 et 6. Mobilisation physique : travail sur la dextérité fine, concentration;
Prendre soin du jardin (semer, éclaircir, arroser, taille, récolter), c’est quitter sa position de soigné pour prendre celle de soignant.

7. Socialisation
Le jardin favorise la collaboration
Dans le jardin, le patient devient acteur, cela l’aide à se sentir vivre.
Le jardin développe les capacités cognitives et les relations sociales
Faire ensemble, fierté de réaliser, meilleure estime de soi.
8 et 9. Le rapport à la nature est source d’équilibre et de respect, il replace l’homme dans sa condition d’être interdépendant.
Même les tout petits doivent être « exposés » à la nature.

10. Atelier au chevet
Quand il est trop compliqué de venir au jardin, le jardin vient au chevet des petits patients.
Découverte d’insectes bâton : les phasmes.
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