Ça sonnerait quasiment comme un titre de fable onirique et donc comme quelque chose d’irréel. Mais il est clair qu’entre les normes, l’hygiène, les budgets serrés, la carence en personnel et l’envie de partager les bienfaits du végétal sur la santé, il y a de la distance. Pourtant, nous sommes là pour attester de jardins qui se font, d’animations qui ont lieu, voire de temps de pauses des personnels dans lesdits jardins.
Notre Fédération bouge, réfléchit — ça bosse dans les Groupes de Travail, on avance sur divers fronts pour accroître la légitimité et la caution de cette association de membres ! La tâche est ardue, complexe mais motivante. La prochaine assemblée générale aura lieu en février 2024 : l’occasion de faire un point sur nos réflexions tant sur le fond que sur la forme : communication, formations existantes et à venir, partenariats à engager, échanges entre praticiens et enfin besoins en compétences et disponibilités, avec un pointage sur les grands axes de projets en route.
Par ailleurs, face au défi pédo-climatique et à nos écosystèmes fragilisés, la thérapie non médicamenteuse (Intervention Non Médicamenteuse devrions-nous dire) et en particulier l’Hortithérapie — les hortithérapies ? — a son mot à dire en prenant soin de la santé tant mentale que physique des plus vulnérables avec la Nature comme allié permanent. On sauve la planète aussi en secourant les êtres humains qui l’habitent, et qui ne sont pas tous des inconscients de l’écologie au quotidien ! Nos jardins sont des écosystèmes vivants et accueillants, autant pour la contemplation passive, la déambulation que le jardinage adapté.
A la Fédération, nous voulons progresser avec l’énergie réfléchie de chacune et de chacun, dans une temporalité volontaire et — osons le dire — engageante. La reconnaissance auprès des instances publiques est une priorité ; cela se fait par paliers successifs car pour le ministère de la Santé et de la Prévention, c’est une des nombreuses composantes à intégrer dans le parcours de soin. Nous n’en sommes pas encore là mais pas à pas, du diplôme universitaire (DU) de Saint–Etienne aux formations longues ou courtes proposées par le ministère de l’Agriculture ou par des professionnels reconnus, ce sont des centaines de soignants, d’animateurs et d’entrepreneurs qui œuvrent dans ce domaine depuis une décennie maintenant. Nous veillons à ce que le message reste scientifiquement objectif dans sa pensée et ses applications sur le terrain.
Justement, je ne saurais encore trop vous encourager à visiter les contenus de notre site #ffjns — dont la refonte est à l’étude, oui oui ! — et particulièrement l’onglet “bibliographie et ressources“. Ce dernier renferme des pépites, avec notamment les 8 mémoires de la première promotion du DU. C’est en se nourrissant de ces réflexions poussées que l’on prend la mesure de ce que recèle l’Hortithérapie et plus largement les Ecothérapies.
Quant à moi, derrière tout cela, il me semble que se profile une joie certaine de concourir à la fréquentation encadrée en nature, domestiquée ou non, et de constater qu’elle délivre consolation, douceur et partage aux bénéficiaires de nos interventions dans les Unités de soin.
Philippe Walch – Président de la FFJNS
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