Infolettre n°11 - Édito

Compétences, intérêts croisés et apport de la Fédération sur des sujets publics

 Les membres sympathisants ne sont pas en reste car nombre d’entre eux concourent aussi à l’activité de la Fédération. Et les profils variés font de notre association une richesse de partages, échanges et intérêts qui la professionnalisent. Merci vraiment à chacun et chacune !

Un nouveau groupe de travail est né en avril : « Paysage et santé », qui réunit des concepteurs-paysagistes et des grands soignants pour réfléchir à l’articulation entre les espaces de verdure en ville et la santé. On pourrait se dire que tout a été dit à ce sujet depuis des années mais la Fédération veut apporter sa pierre pour établir les liens de causalité entre santé — mentale et maladies chroniques en l’occurrence — et ordonnancement vert urbain, en proposant aussi des éléments de solution susceptibles d'être repris en architecture paysagère urbaine.

Sur le front du développement territorial, nous sommes heureux d’annoncer la naissance des délégations Île-de-France, Grand-Est-Belgique et très bientôt Grand-Sud-Est et Pays de la Loire. Oui, on voit souvent « Grand » à la FFJNS mais nous espérons affiner  plus localement au fur et à mesure de la croissance des effectifs sur les territoires.

Parmi les axes travaillés cette année, le développement des formations nous paraît essentiel car la demande est grandissante, tant au niveau de la création d’espaces thérapeutiques nature que de médiation végétale. Vous savez que la profession d’hortithérapeute est loin d’être réglementée en France, donc pas reconnue par les instances ministérielles, comme beaucoup d’autres domaines de thérapies sérieuses non médicamenteuses. Cela ne doit pas freiner notre volonté tant qu’on peut assurer ces formations d'un pilier scientifique, argumenté et encadré par des professionnels du Soin et de la Nature, et nous veillerons à cela. C’est ici qu’il faut rappeler que les formations proposées sur notre site sont évidemment recommandées par nous car connues et répertoriées. En corollaire, il n’est donc pas question de lister l’exhaustivité de ce qui existe en cette matière. Ceci en attendant que nous puissions aller vers une labellisation FFJNS des formations, un chantier conséquent à facettes juridiques complexes.

Autre axe crucial, la recherche de fonds : un binôme y travaille avec une précision chirurgicale qui l’honore. Cela prend du temps avant de frapper aux portes avec discernement et professionnalisme. Il nous reste à trouver un binôme ou un trio pour travailler à une stratégie des dons de particuliers. Le courriel envoyé récemment a bien été lu mais pour l’instant sans succès de recrutement. Alors je renouvelle l’appel auprès de vous. L’argent récolté va nous permettre notamment de faire davantage de représentation pour étendre nos apports et expertises précis dans différents domaines Nature et Santé lors de futurs évènements.

Enfin, les liens avec l’International se renforcent, avec une francophonie grandissante et avec Trellis, réseau qui rassemble 17 pays promouvant l’hortithérapie. La journée mondiale de l’hortithérapie, ce 18 mai, a été un vrai succès en France comme ailleurs. Nous devrions en recevoir un compte-rendu global en septembre dont nous nous ferons l’écho. Bravo à Toulouse, Lyon et Angers pour leur mobilisation et aux moult initiatives plus discrètes qui se sont multipliées !

Continuons à être audacieux, à porter cette bonne nouvelle des bienfaits Nature/Santé, de la maternelle aux plus vulnérables, en passant par les soignants eux-mêmes ou les enseignants. Si nous pouvons contribuer à avancer, dans le contexte d’anxiété et de catastrophisme ambiants qui contribuent au mal-être de nombreuses personnes, au moins nous ne perdons pas notre temps ! Et ce qui est beau, c’est que c’est vrai. Le beau fait du bon, et le bon fait du bien ; c’est ce que la Nature fait de mieux, non ?

Naturellement vôtre et très bon été à vous.

Philippe Walch, président FFJNS